Sur la trace de Jean-Pierre Perreault, chorégraphe à L’École de danse de Québec
Article de Ginelle Chagnon, extrait du blog surlatracedejeanpierreperreault.blogspot.ca
Sous la direction de Ginelle Chagnon assistée de Sophie Breton, les finissants de 5 écoles canadiennes de formation professionnelle en danse contemporaine travaillent le matériau chorégraphique issu des œuvres « Joe » et « Rodolphe ». // Figure de proue de la danse contemporaine canadienne, Jean-Pierre Perreault (1947-2002) a créé des œuvres qui ont fortement marqué son époque et connu un large rayonnement. Il a contribué à l’élargissement du public et influencé des générations de chorégraphes. Perreault était un créateur complet : concepteur de chorégraphies, il signait aussi les scénographies et les costumes de ses œuvres. Dans un univers fait de vastes espaces architecturaux, il situait des êtres fragiles, des danseurs intenses, authentiques, « perreauesques ». Courses, saccades, ruptures, sons et rythmiques sont caractéristiques du style Perreault, une danse qui s’ancre dans l’espace, s’inscrit profondément dans un lieu et produit en partie sa propre musique. Les œuvres de Jean-Pierre Perreault nous convient à un perpétuel rendez-vous avec la nature humaine.
jeudi 22 mars 2012
L’École de danse de Québec / fin de semaine 6 / end of week 6
A la fin d’une première semaine de travail, les choses se placent. Nous avons terminé la recherche de costume et les ajustements se finaliseront ce week-end. Cette semaine nous avons appris quelques séquences de Rodolphe et de Joe. Les danseurs s’adaptent au travail et semblent se détendre un peu dans l’exécution de la chorégraphie. Mais le plus important c’est que nous avons essentiellement travaillé à saisir le corps dit « Perreault ».
Pour le danseur, il n’est pas facile de construire de nouveaux réflexes physiques, de solliciter le corps dans une approche qui est nouvelle dans l’utilisation de sa gravité, de la conscientisation de la subtilité des transferts de poids alors que l’entrainement quotidien a travaillé et exigé une autre réalité. Ces jeunes danseurs sont dans la construction de ces nouveaux réflexes et dans la joie de les découvrir. L’acharnement que nous avons à comprendre et à retenir ces façons de faire est difficile à accomplir en si peu de temps, mais j’ai confiance que nous y arriverons. Je vois déjà la transformation apparaître dans le corps des danseurs.
Savoir bâtir rapidement de nouveaux réflexes sera utile pour le danseur alors qu’il amorce son parcours au sein du milieu professionnel. La possibilité de faire des choix dans la manière d’utiliser le corps en mouvement fait que le danseur saura s’adapter aux exigences des chorégraphies et qu’il aura plus de choix dans la subtilité humaine du mouvement expressif. Bravo à ces jeunes. Vous êtes bien engagés dans cette quête !
Nous avons hâte d’entreprendre la deuxième semaine !
Source: surlatracedejeanpierreperreault.blogspot.ca, Ginelle Chagnon