Junkyard/Paradis: délirant purgatoire
Article de Josianne Desloges paru dans cyberpresse.ca le 18 mars 2011
(Québec) La troupe Mayday nous entraîne jusqu’à demain dans son fascinant purgatoire, un monde de démesure où la tendresse est un jeu, où la danse est un rituel funèbre et tribal et où les interprètes sont sans pudeur et sans tabous.
Le titre de Junkyard/Paradis est judicieusement choisi. Bienvenue au paradis des déchus, un lieu souillé badigeonné de chocolat, de tomates broyées et de beurre d’arachides, enveloppé de tulle, de pellicule plastique et de bandes jaunes où il est écrit «Danger».
La spectacle est un condensé incisif et festif d’une vision du monde mille fois exprimée – une désillusion cynique et teintée d’espoir devant l’absurdité humaine et la masse critique de problèmes sociaux et planétaires -, mais à laquelle la chorégraphe Mélanie Demers injecte une bonne dose de vitriol. J’ajouterais même de gaz hilarant.
Cinq danseurs-acteurs, dont la chorégraphe, se démènent sur scène. Ils nous balancent juste ce qu’il faut de mots pour mettre les choses en contexte et produire leur effet, puis ce sont les corps tout entiers qui parlent, par mouvements saccadés, amples, contrastés et totalement assumés. Rarement on a vu des danseurs si impliqués dans un spectacle et si avides d’aller au bout d’une idée.
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