S’envoler : L’Envol Humain
par Frédérique Tremblay et Kathleen Voyer du Collège de Champigny
Le 5 novembre dernier, nous avons eu la chance d’assister à la représentation d’une œuvre chorégraphique qui selon nous était excellente. S’envoler de la chorégraphe Estelle Clareton regroupait 10 interprètes sur scène dont la chorégraphe.
Cette danse symbolisait selon nous l’envol des humains, représenté entre autres par d’innombrables portés plus surprenants les uns que les autres. La force des porteurs et plus particulièrement celle du danseur Sylvain Lafortune, était tout aussi incroyable que les portés eux-mêmes. En amont du porté, il y avait cette peur de l’envol, de perdre pied, une hésitation qui apportait à la scène une vacillante valse de va et vient. Puis, le goût du risque prenant le dessus, les danseurs finissaient par courir vers un autre pour ensuite s’élever vers le ciel. L’autre partie que nous avons bien aimée était sans aucun doute celle avec les bottes de pluie, qui étant remplie d’eau, coulait sur le sol. Cette partie donnait naissance à des marches parfois déséquilibrées et d’autres fois très contrôlées qui apportaient à l’œuvre un autre aspect, plus humoristique, plus enjoué. Nous n’avons pu nous empêcher d’admirer l’habileté des danseurs qui ont su relever le défi d’exécuter gestes et déplacements sur ce plancher glissant. Les danseurs évoluaient sur scène telle une tribu, illustrant de façon poétique que le changement et les transformations surviennent d’abord d’un individu avant de se perpétuer sur les autres.
Pour conclure, S’envoler d’Estelle Clareton a captivé notre attention du début à la fin, du côté cour au côté jardin et nous restons peuplés par ces déplacements, ces jeux de lumières, ces duos, ces trios, ces portés inimaginables qui ont fait de cette pièce un vrai chef d’œuvre que nous recommandons d’ailleurs à tous ceux qui veulent vivre une signifiante expérience de danse.