Retour sur The Black Piece par Julianne Deblois
La « plume du spectateur » est un espace d’expression pour le public. Voici ce que la chorégraphie de Ann Van den Broek a inspiré à Julianne Deblois, étudiante au Collège de Champigny et récipiendaire du Prix La Rotonde 2018-2019 :
Wow. J’ai peine à organiser les mots qui me viennent en tête après avoir vu la représentation de The Black Piece. Le travail du corps dans cette oeuvre est tout simplement remarquable et apporté d’une façon si inhabituelle que s’en est époustouflant. La gestuelle brute, mais sensible en même temps, nous laisse choqués, mais curieux de connaître la suite. Les séquences qui se retrouvent dans ce spectacle sont travaillées de manière si fascinante et subtile qu’il est parfois difficile d’identifier ce que l’on voit. Notre cerveau ne cesse de trouver des éléments à analyser et le fait qu’il y ait une caméra sur scène nous met dans un état de vulnérabilité. Tout ce que l’on croit être réel autour de nous n’est en fait qu’une simple illusion. Les bruits que nous pouvons entendre et la façon dont la chorégraphie a été montée brisent totalement le 4e mur, celui entre les interprètes et les spectateurs. Et pour finir, le noir. Je crois que c’est cet élément qui teinte vraiment la pièce. La noirceur nous fait remettre en question tout ce qui nous entoure. Alors, qu’est-ce que le noir réellement? Est-ce seulement une couleur? Où est-ce qu’il se cache quelque chose de plus profond derrière?
Julianne Deblois, élève de 5e secondaire de la concentration danse du Collège de Champigny