Père et mère: la quête d’humanité de Mario Veillette
Article de Josianne Desloges parue la cyberpresse.ca le 28 avril 2011
(Québec) À Québec, lorsque l’on voit le mot bûto, le nom de Mario Veillette n’est jamais bien loin. Enseignant, chorégraphe et danseur, le quinquagénaire adhère à cet art japonais comme à une philosophie artistique. Il présente Père et mère, un bilan dansé et poétique en deux volets, dès jeudi soir au Grand studio de la Rotonde.
Du bûto, Mario Veillette ne retient pas les masques blancs et les codes précis, mais plutôt l’esprit, qu’il adapte à notre culture : «Ce que j’aime du bûto, c’est la recherche de l’humanité. Beaucoup plus que copier des formes esthétiques.»
La moitié Père est un solo nommé Vieille pomme. «Ça vient un peu du costume [une sorte de soutane verte, brillante et fripée avec un capuchon]. Aussi de l’adage que ce n’est pas parce qu’on est un vieux pommier qu’on donne des vieilles pommes», indique le chorégraphe, qui incarnera le personnage. L’unique accessoire sera une chaise.
«C’est très minimal, concède le créateur. Le personnage est inspiré de mon père à la fin de sa vie, à l’heure de la retraite, pensif, qui regarde son patrimoine. Puis, il y aura une longue marche, une traversée, qui, à cause de l’éclairage, paraît un peu fantomatique.»
À certains moments, le personnage fantasmagorique semblera presque flotter dans l’espace, mais des gestes quotidiens (un balancement des pieds ou des mains croisées) ponctueront sa démarche.
La moitié Mère est inspirée de la maternité «en général» plutôt que d’une figure maternelle précise. «Ce sont des gestes maternels qui sont le fondement de la chorégraphie. Ramasser quelqu’un, le soutenir, le bercer…», explique Mario Veillette, qui a fait appel à sept jeunes diplômées de l’École de danse de Québec pour interpréter cette danse baptisée Stabat Mater, dont la trame sonore sera la pièce du même nom de Vivaldi.
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