Le fils d’Adrien danse – compagnie du chorégraphe Harold Rhéaume
Le chorégraphe Harold Rhéaume compte plus de vingt ans de carrière. Sa compagnie est un pilier du milieu chorégraphique de la ville de Québec. Fondé en 1999, Le fils d’Adrien s’est donné pour mission de produire une danse contemporaine «grand public». Reconnues comme accessibles, raffinées et profondément humaines, ses oeuvres touchent un public de plus en plus large, tant en Europe qu’aux quatre coins du Québec.
Rhéaume possède un talent rare pour émouvoir par son art. Certaines de ses pièces marquent tout particulièrement. On pense à Écho (2000) dans laquelle il nous invite dans l’intimité de son salon. Ou encore Morta (2002), un duo tragique mais magnifique dédié à une amie disparue.
Le chorégraphe brille aussi sur la scène jeunesse avec Les Cousins (2000), un trio de gamins espiègles qui tourne au Québec, à Ottawa, en Belgique et en France jusqu’en 2004. Il y a aussi Variations Mécaniques, poésie ludique à la Fred Astaire créée au Centre culturel canadien à Paris (2004) puis à la Maison des Arts de Créteil (2007), avant de tourner dans 20 salles de la France et du Québec.
En 2005, Le fils d’Adrien aborde un «tournant réussi» (selon La Presse) avec CLASH. Bigarrée, audacieuse, accessible et pleine d’humour, la pièce fait un tabac partout au Québec jusqu’en 2009, s’arrêtant à Liverpool (Angleterre) au passage.
En 2008, c’est la consécration au 400e de Québec. Pour l’événement, la compagnie produit Le fil de l’Histoire, une procession dansée, participative et haute en couleurs qui invite les gens à envahir les rues de la Vieille Capitale. Encensé par le public et la critique, le spectacle est l’une des vedettes des festivités. Il fait aussi de Rhéaume le lauréat du Prix du développement culturel au Gala d’excellence des arts et de la culture. Repris l’année suivante, Le fil… culmine en 2010 en faisant l’objet d’un hommage au cinéaste Gilles Carle, auquel Chloé Sainte-Marie a participé.
Dans NU, le chorégraphe dévoile avec pudeur sa vulnérabilité. L’œuvre que Le Devoir qualifie «d’accessibilité dans son sens noble» joue à guichet fermé à La Rotonde (Québec) en 2008 puis en 2009, et fait l’objet d’une trentaine de représentations partout au Québec.
Avec Jumeaux, Rhéaume prend le risque de la cocréation internationale avec son homologue Yvann Alexandre, et réinvestit la Place des Arts douze ans après Les dix commandements.