À la douleur que j’ai
Déjà remarquée dans notre programmation avec Complexe des genres et Foutrement, Virginie Brunelle, emblème de la jeune création contemporaine, prend ici à bras le corps cette émotion brute et sauvage qu’est la douleur. Son spectacle, dont le titre recèle un clin d’œil au poème Soir d’hiver d’Émile Nelligan, interroge cet état de souffrance comme une marque, un lien ou un repère (in)temporel au sein d’un agrégat de solitudes, d’une famille, d’amants… Aux sons de morceaux de musique classique familiers et avec un sens du rythme et une gestuelle qui lui sont propres, la jeune chorégraphe prouve que les affres du chagrin et de l’absence peuvent aussi constituer un pont émotionnel, une source de rencontre, une de celles qui ne laissera pas indemne. À travers une poésie amère et corrosive, Virginie Brunelle explore l’action soutenue de la douleur, cette épine au cœur qui finit par devenir aussi intangible qu’un souvenir.
Chorégraphie : Virginie Brunelle
Interprétation : Isabelle Arcand, Sophie Breton, Claudine Hébert, Chi Long, Bernard Martin et Milan Panet-Gigon
Dramaturgie : Stéphanie Jasmin
Musique : extraits de musique classique
Collaboration à la conception sonore : Jean Gaudreau
Lumières : Alexandre Pilon-Guay
Costumes : Marilène Bastien, Elen Ewing
Répétition : Anne Lebeau
Photos : Robin Pineda Gould
Virginie
Brunelle
Isabelle
Arcand
Sophie
Breton
Claudine
Hébert
Chi
Long
Bernard
Martin
Milan
Panet-Gigon
Stéphanie
Jasmin
Alexandre
Pilon-Guay
Marilène
Bastien
Elen
Ewing
Compagnie Virginie Brunelle
Au long de la pièce se dessinent et s’épuisent les efforts pour faire survivre ces liens amoureux en usant d’une gestuelle agressive pour signifier des manifestations de la douleur.
— Raphaël Guyart, Impact Campus
Si le titre, À la douleur que j’ai, est emprunté au poème Soir d’hiver de Nelligan, les costumes pastel et les sourires figés ont quelque chose des films de Wes Anderson. Mais les élans, les étourdissements, cette douleur sublimée, ces étreintes ratées, cette émotivité brûlante n’appartiennent qu’à Virginie Brunelle, qui monte son jeu d’un cran avec ce spectacle.
— Josianne Desloges, Le Soleil
S’immiscer au plus profond de l’humain pour scruter la nature brute d’une émotion, n’est pas une tâche aisée. Virginie Brunelle et ses six interprètes proposent une belle aventure au cœur de la douleur, qu’elle soit amoureuse ou physique, de brillante façon.
— Robert Boisclair, Les Enfants du Paradis
« Ça peut parler d’un décès, d’une séparation ou de l’évolution d’une famille, de la manière dont les relations se transforment au fil des ans, explique la chorégraphe. Tous peuvent voir un miroir de ce qu’ils ont vécu. Ça rappelle des souvenirs, comme c’est arrivé à un homme rencontré durant notre tournée du Canada effectuée la saison dernière. Il nous a raconté qu’il avait perdu sa femme, quelques années plus tôt, et que le spectacle l’avait ému. »
— Daniel Côté, Le Quotidien
La Rotonde presents an annual program of dance performances in Quebec City. It features a wide range of artists who are shaping the artistic landscape. Check out the current program to discover upcoming shows.