Dans le clair-obscur de «Père et mère»
Article de Véronique Demers paru dans quebechebdo.com le 28 avril 2011
Un retour aux sources pour Mario Veillette
Le chorégraphe Mario Veillette souligne ses 30 ans de carrière avec son nouveau spectacle Père et mère, ancré dans le minimalisme et l’obscurité de l’esthétisme butō. L’oeuvre en deux volets est présentée du 28 avril au 7 mai, au grand studio de La Rotonde.
L’artiste offre un solo en première partie, Vieille pomme, dans lequel il se risque à être presque immobile pendant les 13 premières minutes, assis sur une chaise vêtu d’une robe ample. Le public devra ainsi porter une attention particulière aux mouvements et expressions.
L’arrivée dans la cinquantaine l’a inspiré pour concevoir ce solo. «Quand je me vois dans le miroir, l’image physique de ce que je suis devenu est vraiment celle de mon père», soutient-il. «Ce n’est pas parce qu’on est un vieux pommier qu’on donne de vieilles pommes», ajoute-t-il, en soulignant au passage son désir de continuer à danser.
Le solo se termine dans la pénombre. «Ça donne l’impression de l’après-vie, comme un fantôme qui vient et disparaît. C’est comme si on sentait que je flotte dans la pénombre. L’obscurité, la mort, c’est une idée qui est véhiculée dans le butō, une danse contemporaine mise au point au début des années 1960», explique le chorégraphe.
Stabat Mater
Le côté «mère» de la deuxième partie de la chorégraphie de Mario Veillette, nommée Stabat Mater, met en scène sept danseuses de la relève (Josiane Bernier, Maryse Damecour, Ariane Dubé-Lavigne, Annie Gagnon, Isabelle Gagnon, Andrée-Anne Giasson et Hélène Messier), dont la plus expérimentée possède sept ans d’expérience et la plus «verte» est fraîchement diplômée de l’École de danse de Québec.
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