Connexions extrêmes: The 605 Collective présente Aubible à la Rotonde
Article de Josianne Desloges paru dans cyberpresse.ca le 6 avril 2011
(Québec) L’hypercommunication est-elle un sport de contact? Avec Audible, la compagnie de Vancouver The 605 Collective interroge la simulation, la dislocation et la multiplication des rapports humains dans le monde virtuel, par des mouvements inspirés du hip-hop, de la capoeira et de la danse contemporaine.
«Nous voulons explorer la vulnérabilité qui perdure derrière les nouvelles façons de connecter», résume Josh Martin, l’un des trois fondateurs de The 605 Collective. «Nous avions en tête l’image de ces gens qui se lancent inconsciemment et maladroitement l’un vers l’autre, dans l’espoir d’établir un contact. Quelle est la différence entre une collision et une vraie connexion?»
Audible est la première collaboration d’envergure de Lisa Gelley, de Shay Kuebler et de Josh Martin. «Entre 2004 et 2006 [l’année de création du collectif], nous avons dansé ensemble sur plusieurs projets. Nous aimions la façon de bouger des autres et nous avions tous des expériences professionnelles différentes que nous voulions partager, indique M. Martin. Au début, c’était une forme d’entraînement. Nous voulions apprendre à danser comme l’autre. Puis, nous avons commencé à créer ensemble.»
L’adresse de l’appartement où ils pratiquaient est devenue le nom de la compagnie, qui a créé une signature hybride. «Shay a fait du karaté, beaucoup de claquettes et de hip-hop. Lisa vient du monde du ballet et de la danse contemporaine, mais elle sait aussi faire de la danse aérienne, avec des cordes et un harnais», indique M. Martin, qui, quant à lui, a touché davantage au jazz, aux styles funk et, plus récemment, à la house. On pourra semble-t-il reconnaître des mouvements issus de ces différentes techniques, ainsi que de la capoeira, un art martial afro-brésilien, dans Audible.
Pour ce spectacle, le trio de danseurs-chorégraphes est accompagné sur scène par Scott Augustine et Maiko Miyauchi, qui ont eu le loisir de laisser parler leur personnalité lors de la création. «Je crois qu’en général, on devrait donner plus de crédit aux interprètes, plutôt que de seulement parler du travail du chorégraphe», commente M. Martin.
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