À l’occasion de nos 20 ans, Catherine Lalonde publie un magnifique article, fruit d’une entrevue avec notre directeur général et artistique, Steve Huot, soulignant les bons coups et les défis pour la danse contemporaine à Québec.
Photo: Jean-François Brière «Clash», d’Harold Rhéaume, avait été présenté en 2004.
« Demain matin, Montréal m’attend…» C’est pour dédire cette chansonnette que La Rotonde, depuis 20 ans, diffuse de la danse contemporaine à Québec. Afin que le public puisse voir les créations de l’heure sans se taper trois heures de route. Et afin d’aider à professionnaliser le milieu, en travaillant à ce que danseurs et chorégraphes puissent un jour aspirer à gagner leur vie, au moins en partie, sans s’exiler de leur ville de coeur.
«Ce dont on est le plus fiers, c’est d’avoir développé un public pour la danse à Québec, résumait d’emblée en entrevue le directeur général et artistique de l’organisme, Steve Huot. Ça nous revient, en collaboration avec les artistes de Québec, et avec le Grand Théâtre de Québec qui dirige maintenant l’autre programmation de danse ici. Notre public est nombreux, il a grand appétit. Le taux d’occupation moyen de nos salles est régulièrement au-dessus de 80%.»
La programmation de La Rotonde vise, année après année, un large auditoire. «On n’est pas dans un esprit laboratoire. On propose au public des expériences de danse contemporaine, mais pas des oeuvres expérimentales», poursuit M. Huot, précisant que ça n’empêche pas, à travers les oeuvres de Mélanie Demers ou de Catherine Gaudet par exemple, de mettre en question la forme ou la représentation. «Même si on est la deuxième plus grande ville de la province, en ce qui concerne le public on est davantage un grand Rimouski qu’un petit Montréal. Notre public n’est pas spécialisé.»
Pendant ses dix premières années, La Rotonde tenait six ou sept spectacles par année,«dont un par un Canadien hors Québec, deux par des artistes de la relève de Québec, un spectacle jeunesse, et souvent un par un artiste intermédiaire de Québec. Ce format, poursuit Steve Huot, ne nous permettait pas d’être représentatifs de l’effervescence de la création canadienne, dont Montréal est le principal pôle. En augmentant à neuf spectacles, avec les mêmes subventions, grâce aux partenariats avec d’autres diffuseurs et en augmentant le nombre de spectateurs payants par spectacle, on a accéléré le développement de public.» Pour cette année anniversaire, La Rotonde se fait le cadeau de présenter 13 spectacles. «D’être un diffuseur itinérant, de ne pas avoir de salle de spectacles, cela nous permet chaque fois de trouver la bonne salle pour le bon show. On utilise cette année huit lieux différents, dont deux qui sont atypiques (il y a un aréna!).»
Jeudi dernier, nous dévoilions nos saisons de danse 16-17. Voici ce qu’en dit quebechebdo.com.
Photo TC Media – Sophie Piéplu
DANSE. Le Grand Théâtre de Québec et la Rotonde ont récemment dévoilé leurs saisons de danse 2016-2017. Pour son 20e anniversaire, la Rotonde propose sa plus grande programmation avec 13 spectacles et près de 80 artistes sur scène.
C’est sous le thème de la rencontre qu’ont été dévoilées les saisons de danse 2016-2017, dix ans après le début de la collaboration entre le Grand Théâtre de Québec et la Rotonde. En tête d’affiche, Alan Lake souhaite nous transporter hors d’un contexte de production traditionnelle avec Les Caveaux. Du 11 au 15 octobre, les spectateurs seront conduits en autobus dans un lieu désaffecté pour assister au spectacle, lieu tenu secret.
Rencontrer l’art chorégraphique d’abord, mais aussi rencontrer la diversité. Mozongi nous convie le 9 février à un art chorégraphique cérémoniel, explorant les musiques africaines. Initialement créée en 1997, la reprise de la pièce fut lauréate du 30e Prix du Conseil des arts de Montréal en 2015.
Redécouvrir Léo Ferré: une promesse de frisson
À l’occasion du centième anniversaire de naissance de Léo Ferré, cinq musiciens, quatre chanteurs et six danseurs feront revivre le talent et les musiques de l’auteur-compositeur-interprète Léo Ferré. Ce projet est parti d’un coup de cœur, d’une illumination de Pierre-Paul Savoie, directeur artistique et metteur en scène de Corps Amour Anarchie, après avoir réécouté Léo Ferré.
Voici l’article de Kim Chabot pour le Huffington Post à propos de la saison de danse contemporaine 16-17, la saison de nos 20 ans!
Pour son 20 e anniversaire, la Rotonde se paie la traite. En plus d’étrenner deux lieux inédits – dont le nouvel auditorium du MNBAQ – l’institution propose treize spectacles, dont quatre coproductions avec le Grand Théâtre.
Ballets Jazz de Montréal dans la programmation du Grand Théâtre de Québec – Photo: Raphaëlle Bob Garcia
À en croire son directeur artistique et général, Steve Huot, la saison 2016-2017 est la plus imposante jamais proposée par la Rotonde. En tout, ce sont près de 80 artistes qui se produiront en huit lieux différents, dont deux inédits.
À commencer par le lieu désaffecté dans lequel Alan Lake Factori(e) plongera les spectateurs venus de voir Les Caveaux en octobre 2016. Pour accoucher de cette « expérience onirique terrifiante », pour reprendre les mots d’Alan Lake, une équipe investira un lieu désaffecté pendant plusieurs semaines. Le mystère planera sur l’endroit jusqu’au spectacle puisque les spectateurs y seront conduits en autobus.
Avec l’inauguration du pavillon Lassonde du MNBAQ, une scène s’ajoutera aux endroits investis par la Rotonde. En 2017, trois spectacles fouleront les planches de l’auditorium Fondation Sandra et Alain Bouchard, dont Glory. Un an après avoir dansé dans monumental de Holy Body Tattoo, Shay Kuebler proposera en avril 2017 une création mêlant danse contemporaine et arts martiaux. « Aussi athlétique que précis », selon Steve Huot.
Deux semaines plus tard, le Lassonde accueillera (Very) Gently Crumbling de la compagnie Grand Poney. Dans cette récente offrande de Jacques Poulin-Denis, quatre interprètes évoluent dans une « esthétique un peu rétro-futuriste », explique le capitaine de la Rotonde. « Les costumes sont un peu champ gauche et la scénographie est étrange », mais les textes d’Étienne Lepage sont « absolument surprenants », évoque Steve Huot.
10 ans avec le Grand Théâtre
La saison 2016-2017 marquera également le dixième anniversaire de la collaboration entre la Rotonde et l’institution du boulevard René-Lévesque. « La première fois, c’était avec Louise Lecavalier en 2006 », se rappelle Steve Huot.
C’est PPS Danse qui inaugure la série de quatre coproductions des deux maisons. Après Danse Lhasa Danse, le chorégraphe Pierre-Paul Savoie célèbre en décembre le 100e anniversaire de naissance de Léo Ferré avec Corps Amour Anarchie.
« Ferré a fait partie de ma jeunesse, se remémore le chorégraphe habitué de la Rotonde. C’est pour moi l’un des grands poètes du XXe siècle. J’ai voulu lui faire rencontrer la danse parce que ce sont deux médiums poétiques qui se laisseront de la place. » La direction musicale du spectacle sera assurée par Philippe B (Ornithologie la nuit) et Philippe Brault.
Début mars, c’est à l’aréna des Deux Glaces de Val-Bélair que se tiendra la coproduction Vertical Influences. Hybride de danse contemporaine et de patinage artistique, le deuxième spectacle de la compagnie montréalaise Le Patin Libre est unique en son genre, relève celui qui compose les programmations de la Rotonde depuis 2007.
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Daphné Bédard pour Le Soleil était présente à notre lancement anniversaire. Voici son article à propos de notre programmation 16-17:
(Québec) Plus que jamais la danse ira à la rencontre du public lors de la saison 2016-2017. Elle sortira à plusieurs reprises de ses murs habituels du Grand Théâtre et de la salle Multi de Méduse pour se transporter au nouveau pavillon Pierre-Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), à La Bordée, au théâtre Les Gros Becs et dans un aréna. Le chorégraphe de Québec Alan Lake invite même les spectateurs à le suivre à bord d’un autobus vers un lieu inconnu. Intrigant!
Les interprètes des Caveaux ont offert une performance brute et sensible qui promet pour la prochaine saison de La Rotonde. LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE
Le public est convié en tout à 16 spectacles de compagnies de Québec, de Montréal, de Vancouver et de Tel-Aviv. Une offre abondante et riche. Alan Lake est celui qui donnera le coup d’envoi à cette 21e saison de La Rotonde, la 10e en partenariat avec le Grand Théâtre. Il proposera en octobre Les caveaux, dont nous avons pu voir quelques extraits jeudi. Une danse brute et sensible.
Suivront à la fin octobre deux autres spectacles conçus par des artistes de Québec, dont un marque le retour de la compagnie Danse K par K à la programmation, après quelques années d’absence. Sa directrice Karine Ledoyen, qui a fêté la décennie de sa troupe l’an dernier, s’intéresse à la vie nocturne dans Danse de nuit, sa sixième création. Ce duo est articulé autour des rythmes des battements de coeur, mis en musique par le concepteur Patrick Saint-Denis.
De son côté, Daniel Bélanger de Code universel s’est associé à Carol Cassistat du Théâtre du Gros Mécano pour Nous ne sommes pas des oiseaux?, un spectacle pour les cinq ans et plus sur le thème du voyage, mêlant théâtre, danse et vidéo.
Nous aurons aussi l’occasion de voir le charismatique chorégraphe-interprète José Navas dans le solo Rites, créé sur la musique de Dvorak, de Schubert, de Nina Simone et de Stravinski.
Valeurs sûres
Au Grand Théâtre, on table sur des valeurs sûres avant Noël. Le 1er novembre, la toujours très populaire chorégraphe montréalaise Marie Chouinard nous plonge dans l’univers du peintre néerlandais Jérôme Bosch et de son triptyque Le jardin des délices dans une oeuvre pour 10 danseurs soulignant les 500 ans de la mort de l’artiste.
La compagnie PPS Danse nous bercera, quant à elle, en décembre sur des airs de Léo Ferré dans Corps amour anarchie, un spectacle pour six danseurs, cinq musiciens et avec les chanteurs Alexandre Désilets, Bïa, Philippe B et Michel Faubert. Après avoir rendu hommage à Lhasa de Sela, «Léo Ferré s’est imposé», a dit hier Pierre-Paul Savoie en parlant du Français, dont c’est le 100e anniversaire de naissance. «C’est l’un des grands poètes du XXe siècle et il est plus actuel que jamais, a-t-il souligné. Il était avant son temps.»
Année 2017 chargée
En janvier 2017, l’événement marquant en danse sera certainement l’inauguration de la Maison de la danse dans Saint-Roch. Côté spectacles, place au flamboyant chorégraphe israélien Ohad Naharin et à la pièce Last Work dansée par la Batsheva Dance Company.
On a aussi bien hâte de voir à la fin du mois ce que nous réserve Manuel Roque, dont le talent nous avait éblouis cette année dans Ce n’est pas la fin du monde de Sylvain Émard. Il s’emmène avec Data, pour lequel il est chorégraphe et interprète et dont la représentation aura lieu dans le Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ.
Catherine Lalonde souligne les 20 ans de La Rotonde dans Le Devoir.
Le diffuseur en danse de Québec dévoile sa programmation 2016-2017.
José Navas dans Rites – Photo: Valérie SImmons
Treize spectacles pour fêter vingt ans de diffusion en danse, dont trois créations. Telle est la programmation du vingtième anniversaire de la Rotonde, à Québec.
Place, forcément, à des créateurs de Québec. Karine Ledoyen, de Danse K par K, revient explorer l’univers nocturne avec Danse de nuit. En danse jeunesse, Les Gros Becs, Daniel Bélanger et Carol Cassistat s’unissent autour de Nous ne sommes pas des oiseaux?. Et Alan Lake prépare, avec Les caveaux, une intrigante proposition, presque un show secret, dit-on, qui se déroulera dans un «lieu insolite», et encore indéterminé.
La saison 16-17 sera la vingtième de La Rotonde, ce centre de diffusion ultra dynamique pour la danse contemporaine à Québec.
Photo: Dominique T. Skoltz
Jamais une programmation de La Rotonde n’aura été aussi riche. Repoussant leur propre record, et toujours en association avec le Grand Théâtre pour la coprésentation de quelques oeuvres, l’équipe de passionnés proposera un total de 13 spectacles.
Du nombre, une pléiade de talents locaux comme Alan Lake (Les caveaux) et Karine Ledoyen (Danse de nuit), mais aussi de la grande visite de Montréal avec Frédérick Gravel (This Duet That We’ve Already Done So Many Times) et José Navas (Rites).
Après un hommage à Lhasa De Sela, PPS Danse se collera au répertoire de Léo Ferré en compagnie des chanteurs Philippe B., Alexandre Désilets, Michel Faubert et Bïa. Une oeuvre bidisciplinaire chorégraphiée par Hélène Blackburn, Pierre-Paul Savoie (bien sûr!), Anne Plamondon, EmmanuelJouthe et David Rancourt.
Les 6 et 7 décembre au Grand Théâtre de Québec.
L’autre proposition qui nous intrigue follement, c’est Vertical Influences de la singulière compagnie montréalaise Le Patin Libre spécialisée en patinage artistique contemporain. Une chorégraphie pour cinq interprètes sans paillette.
Le spectacle sera présenté à l’Aréna des Deux Glaces de Val Bélair les 4 et 5 mars 2017.
Riches d’une longue expérience de diffusion de la danse contemporaine et passionnés d’un art en constant renouvellement, c’est avec un plaisir assumé que nous mettons notre énergie au service de la rencontre des oeuvres et du public, et ce, depuis 20 ans déjà.
Pour fêter cet anniversaire, nous arborons fièrement un nouveau logo et une nouvelle signature témoignant de notre volonté de regarder vers l’avenir tout en perpétuant notre tradition de présenter un art chorégraphique actuel.
Encore une fois sous le signe de l’excellence et de la diversité, nous plongerons ensemble dans les univers éclectiques de chorégraphes de Québec, Montréal, Vancouver et Tel Aviv.
La saison 2016-2017 a tous les atouts d’un grand cru. En effet, 13 spectacles, dont un programme double, réjouiront les fervents gastronomes de la danse. Pour assaisonner ce festin gargantuesque, nous convions les spectateurs à explorer de nouveaux écrins comme l’auditorium du nouveau pavillon Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec, mais aussi à sortir des sentiers battus en se rendant dans un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment ou encore en se donnant rendez-vous dans un aréna.
Avec cette 20e saison, La Rotonde a mis la table pour célébrer l’ivresse de la liberté de création et satisfaire les épicuriens ayant le mouvement tatoué sur le coeur!
Les caveaux En coproduction et en coprésentation avec Alan Lake Factori(e) Alan Lake / Alan Lake Factori(e) / Québec 11, 12, 13, 14, 15 octobre, 19 h
Alan Lake s’affranchit du contexte de diffusion traditionnel afin de transporter les spectateurs dans un lieu insolite qu’il aura entièrement investi pour plonger dans les troublantes profondeurs de l’être.
Nous ne sommes pas des oiseaux?
En coprésentation avec le Théâtre jeunesse Les Gros Becs
Code Universel, Théâtre du Gros Mécano
Daniel Bélanger, Carol Cassistat / Québec
Famille: 23, 30 octobre, 11 h et 15 h
Scolaires: 19, 20, 21, 25, 26, 27, 28 octobre, 9 h 30 Nous ne sommes pas des oiseaux? élabore une proposition scénique qui fusionne la danse, le théâtre et la vidéo interactive afin de nous mener tout droit dans l’antre de l’émerveillement.
Danse de nuit
Danse K par K
Karine Ledoyen / Québec
26, 27, 28 octobre, 20 h
Danse K par K, compagnie de Québec qui fêtait ses dix ans l’année dernière, revient avec une sixième création qui explore les attributs et les méandres des univers nocturnes.
Rites
José Navas/Compagnie Flak
José Navas / Montréal
30 novembre, 1er décembre, 20 h
Quatre solos d’une intensité rare. Rites est une œuvre magistrale où la fragilité humaine est magnifiée par un interprète puissant et gracile au sommet de son art.
Corps Amour Anarchie | Léo Ferré
PPS Danse
En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec
Pierre-Paul Savoie / Montréal
6, 7 décembre, 20 h
Après Danse Lhasa Danse, PPS Danse récidive avec une proposition interdisciplinaire d’envergure à l’occasion du centième anniversaire de naissance de Léo Ferré. Last Work
En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec
Ohad Naharin /Batsheva Dance Company / Tel Aviv
17 janvier, 20 h
La Batsheva Dance Company est de retour avec Last Work, une œuvre d’Ohad Naharin, danseur prodige et chorégraphe parmi les plus novateurs de notre époque.
Data
Compagnie Manuel Roque
Manuel Roque / Montréal
26, 27 janvier, 20 h
Manuel Roque, étoile montante de la scène montréalaise, convoque une rencontre des forces telluriques et cosmiques à même son corps, berceau d’un nouveau territoire à explorer.
Zab Maboungou s’inspire des musiques africaines. Ses pièces fonctionnent comme des dispositifs rythmiques servant à distribuer le temps et le mouvement et nous conduisent au sommet de la transe.
Vertical Influences
Le Patin Libre / Montréal
En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec
Samory Ba, Jasmin Boivin, Taylor Dilley, Alexandre Hamel, Pascale Jodoin
4, 5 mars, 20 h
Avec une maîtrise technique de haut vol et le plaisir débridé de la vitesse, Le Patin Libre transforme l’aréna en un fertile terreau d’exploration artistique d’où émane un délicieux parfum d’émancipation.
PROGRAMME DOUBLE
15, 16, 17 mars, 20 h
Corps Gravitaires
Geneviève Duong / Québec
Dans Corps Gravitaires, quatre interprètes se meuvent, s’enchevêtrent et interagissent, comme des atomes ou des cellules dans un environnement incertain en constante évolution. + Beauté Brute
Collectif LA TRESSE / Montréal
Par le biais de la technique Gaga, le collectif LA TRESSE nous invite à saisir l’expression d’une féminité atypique décomplexée et nous offre une occasion rêvée de renouer avec l’élégance de l’anomalie! Glory
Shay Kuebler Radical System Art
En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec
Shay Kuebler / Vancouver
10, 11 avril, 13 h 30 et 20 h
S’inspirant des films d’action, Glory ausculte, non sans humour, le versant abrupt de la violence quotidienne telle qu’on la retrouve, pernicieuse et banalisée, dans les médias. This Duet That We’ve Already Done (so many times)
Grouped’ArtGravelArtGroup
Frédérick Gravel / Montréal
19, 20, 21 avril, 20 h
En conjuguant puissance et vulnérabilité avec une apparente désinvolture, le chorégraphe montréalais frappe fort avec cette nouvelle création pétrie d’humanité.
Habitué des écritures hybrides, Jacques Poulin-Denis nous livre ici une œuvre humaniste, loufoque et dotée d’une vive intelligence. Une esthétique rétrofuturiste et des émotions jubilatoires!
Frédérick Gravel est un artiste dont nous apprécions grandement le travail. Nous avons récemment présenté Usually Beauty Failsà Québec et quelque chose nous dit que le chorégraphe reviendra bientôt dans la Capitale nationale… En attendant, il présente deux pièces au Festival TransAmériques, l’occasion pour Fabienne Cabado de dresser le portrait de cet incroyable artiste.
En visant la tête, le cœur et le sexe, Frédérick Gravel séduit toutes sortes de publics. Digne représentant de la nouvelle vague québécoise sur la scène internationale, ce chorégraphe et musicien prend doublement l’affiche du Festival TransAmériques. Portrait.
Rares sont les chorégraphes de danse contemporaine qui réussissent à faire frétiller les ados autant que les critiques les plus férus du genre. En titrant sa toute première œuvre Plutôt divertissant, en 2003, Frédérick Gravel en annonçait la couleur. Comme bien des créateurs après lui, il voulait briser l’image élitiste de cet art méconnu. Il faut dire qu’avec deux grands-pères musiciens et une mère prof de danse, il associait naturellement la danse et la musique à des événements festifs, rassembleurs. Il n’avait pas imaginé devenir chorégraphe jusqu’à ce que, à 20 ans, au détour d’un cours en sciences politiques, il découvre le Département de danse de l’UQAM et s’y inscrive par curiosité. Il n’avait pas non plus imaginé passer des jams de sous-sol à la scène jusqu’à ce que, par manque d’argent, il décide de composer et d’interpréter lui-même les trames sonores de ses spectacles. En mettant en scène son band et en entrecoupant les séquences dansées de discours à la fois drôles et (im)pertinents, il a relevé le défi de marier intelligence et divertissement. Car, loin d’être légers, ses spectacles s’interrogent sur la société contemporaine et la place réservée à l’art tout en traduisant les désirs et errances des gens de sa génération. C’est notamment le cas de la pièce de théâtre Logique du pire, présentée au FTA par Étienne Lepage, avec qui il collabore pour la seconde fois.
GÉNÉRATION AUX AILES COUPÉES
«Si on vient voir ce spectacle en se disant que c’est de la danse, on peut penser que le chorégraphe n’a pas beaucoup travaillé», lance-t-il, rieur, attablé dans un restaurant face au parc La Fontaine, à deux pas de son studio de répétition. «Le texte est beaucoup plus dense que dans Ainsi parlait…; il ne laissait pas de place à une écriture chorégraphique. Alors, on a travaillé la mise en scène de façon organique, comme en danse, en écoutant le texte et en décidant de la meilleure façon de le jouer et de développer la physicalité des acteurs.»
Dans cette œuvre au verbe corrosif, les deux créateurs mettent en scène cinq trentenaires dépités face au monde qui s’écroule. Des êtres à l’identité incertaine et à l’ego chancelant qui cherchent comment voler sans ailes, comment tenir debout face à l’échec, on en trouve aussi dans les créations de Gravel avec des titres comme Tout se pète la gueule, chérie ou Usually Beauty Fails.