À propos de Cabane – Entre luxe, pauvreté et artifice
Un espace de l’ailleurs, intraduisible, inépuisable…
Paul-André Fortier, Rober Racine, Robert Morin: respectivement, le chorégraphe danseur, l’artiste visuel/écrivain/performeur/musicien et le cinéaste, sont tous trois réunis pour Cabane, une vraie cabane transportable et transformable. Un monde en soi – abri, atelier, écran, ou peut-être mausolée – imbriqué dans des espaces fortement connotés entre luxe, pauvreté et artifice. Un homme danse une partition de mots, prend la mesure de son territoire, un musicien (Racine) joue du «sommier métallique préparé», un vautour s’envole, grâce à Morin, créateur d’images. Les accessoires ordinaires perdent leur nom ; la porte, les murs, les fenêtres s’ouvrent sur un espace surréaliste.
Texte de Michèle Febvre, Professeure associée au Département de danse de l’UQAM
Quelques citations…
Il est là, sur le toit d’une cabane, sur le toit du monde, les pieds ballants. Drôle d’oiseau croassant, réveillant l’hôte de ce pauvre habitacle comme il y en a par milliers, aux quatre coins de la Terre. Des milliers de lieux de mémoire, des lieux investis d’existences passées qu’on laisse derrière soi, qu’on laisse aux vautours. CABANE, c’est l’éphémère d’une présence portant en elle l’éternité de chaque présence, un ici et maintenant contenant tout ce qu’il y a eu avant et ce qu’il y aura après… Mélanie Viau – Mai 2008 – Monthéâtre.qc.ca
La Cabane multimédia du chorégraphe Paul-André Fortier et du performeur, compositeur, dessinateur et artiste visuel Rober Racine séduit avec des bricolages ingénieux, dont une harpe faite de cordes d’acier d’un sommier. Itinérant, c’est typiquement le genre de dispositif qui permet à l’art de s’introduire par effraction dans les endroits les moins repérés. M.C. Vernay – Libération – Paris – 30 juin 2010
Avec une économie de moyens surprenante, Cabane va à l’essentiel: toucher le public et lui ouvrir un immense champ imaginatif. Marjolaine Zurfluth – Danser – Paris – Octobre 2009
Avec son type de recherche toujours à la fois très solide et branchée, qu’il continue sans cesse d’approfondir, notre doyen demeure sans conteste l’un des chorégraphes les plus à l’écoute de son temps. Normand Marcy – Voir – Montréal – 2005